Le peuple Moso, les femmes figures centrales de cette communauté

Pour enrichir votre culture du monde, l’Actu à 360° vous propose aujourd’hui un nouvel article au sujet de la dernière société matriarcale de notre temps, les Moso.

Les Moso (autrefois appelés Mossos) forment une ethnie habitant le sud-ouest de la Chine à la frontière du Yunnan et du Sichuan, qui compte entre 30 000 et 60 000 habitants.

Cette société est matrilinéaire, cela signifie que les enfants sont rattachés à la mère. L’enfant ne vit donc pas avec son père mais avec sa mère et sa famille maternelle. Il est alors élevé par son oncle et non son père et portera le nom de sa mère. Le père quant à lui, élèvera les enfants de ses sœurs avec qui il vivra. Les parents de l’enfant vivent donc chacun dans leur famille respective. La naissance d’une fille est alors cruciale car elle permet la sauvegarde de la lignée. Remarquons que la femme Moso pouvait avoir autant d’enfants qu’elle le souhaitais car elle n’était pas touchée par la politique de l’enfant unique (pour plus d’informations cliquez ici) jusqu’en 2015 puisqu’en effet les Moso possèdent un statut de minorité ethnique. Si la famille n’a pas de descendant d’un sexe, elle peut avoir recours à l’adoption. L’individu adopté fera donc entièrement partie de la famille avec tous les avantages qui s’ensuivent.

Cette société exerce également des traditions bien spécifiques. Le mariage n’existe pas et les amants ne vivent pas ensemble. Le fondement même de cette communauté est basée sur la conservation d’une harmonie qui, selon eux, pourrait être remis en cause par toute forme d’engagement tel que le mariage.

Au sein d’une famille, l’ensemble du travail est planifié par deux chefs, un homme et une femme choisis en fonction de leurs compétences. La « dabou » (chef féminin) administre les affaires internes et l’économie domestique : gestion des récoltes, des finances, accueil des hôtes. Un de ses frères, choisi pour être le chef masculin, administre les affaires extérieures, ce qui implique les communications avec les familles et peuples voisins, ainsi que la planification du travail des hommes.

Les relations amoureuses, quant à elles, sont très libres, il n’y a pas de notion d’engagement. Homme ou femme il est possible d’avoir autant de partenaires qu’ils le désirent. Une séparation, n’a donc aucun impacte puisque les conjoints vivent séparément et que l’enfant vit avec sa mère. Seul l’inceste est interdit. Les relations demeurent cependant pudiques. Les amants n’effectuent aucun geste d’affection en public. Et toutes marques de tendresses ou relations sexuelles ne peuvent être faite que selon le principe de la « visite furtive » : chaque fille, à 13 ans, bénéficie d’une chambre individuelle nommée « babahuago » (ou chambre des fleurs) où elle est libre d’accueillir le garçon qu’elle souhaite une fois la nuit tombée. Il repartira tôt le lendemain matin.

La révolution culturelle chinoise a cependant fragilisé ce modèle traditionnel avec la propagande en faveur du mariage et de la monogamie. Malgré cela, un grand nombre de Moso sont restés fidèles à leurs traditions.

Sources: National Geographic; Wikipédia; Voyager Loin

Camille

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